Expatriation en Angleterre

Expatriation en Angleterre

Rendez-vous avec Ophélie de Cross my Heart and Hope to Die pour cet interview d’expatrié !

Ce mois-ci on se retrouve pour un nouveau témoignage ! Direction l’Angleterre comme pays d’expatriation avec Ophélie du Blog Cross my Heart and Hope to Die.

PRÉSENTATION D’UNE EXPATRIÉE EN ANGLETERRE

Je m’appelle Ophélie, j’ai 29 ans et je vis en Angleterre depuis cinq ans et demi. Avant ça, je faisais mes études à Poitiers, dans la Vienne, où j’ai vécu toute ma vie. J’étais en Master Recherche, dans le but de devenir enseignante-chercheuse en université française. Mon chemin était tout tracé d’avance !

Aujourd’hui, dans la vie, je suis professeure de français, mais j’aime passer mon temps libre à découvrir le Royaume-Uni, à boire des litres de thé, à lire et à m’occuper de mon blog ! Ce qui n’est pas forcément compatible avec le métier d’enseignant…

@Evilfromparadize

1. Dans quel pays t’es-tu expatrié et pourquoi avoir choisi l’Angleterre comme pays d’expatriation ?

Après une première expérience à Glasgow, Ecosse, dans le cadre d’une année Erasmus, c’est en Angleterre que j’ai choisi de partir. J’ai opté pour un échange entre mon université française et le British Council, via un programme d’un organisme appelé CIEP. Je n’ai pas choisi ma ville d’affectation, mais plutôt des critères spécifiques : petite ville animée, dans la région des Midlands si possible. C’est comme ça que j’ai atterri à Stamford, petite ville à l’extrême sud du Lincolnshire.

J’ai choisi l’Angleterre parce qu’après mon année en Ecosse, j’avais envie d’approfondir mes connaissances de la culture britannique, mais dans une autre nation. L’Angleterre était toute choisie ! Ma licence d’anglais m’a fait découvrir la culture britannique : sa littérature, son histoire, ses traditions – j’avais envie de voir ça de plus près !

@Evilfromparadize

2. Était-ce une évidence pour toi de quitter la France ou l’as-tu décidé après des années de réflexion ?

Ça a été le fruit du plus grand des hasards. Je n’avais pas pour objectif de quitter la France, puisque je voulais travailler en université française. Ma parenthèse universitaire à Glasgow a été le déclic : sitôt rentrée, je ne rêvais que de repartir, sur court ou moyen terme, peu m’importait alors. Je n’avais pas spécialement envie de vivre en Angleterre pendant des années – ça a bien changé depuis !

Mon départ à Glasgow s’est fait à la dernière minute, sans grande préparation ni réflexion. Je n’étais pas spécialement intéressée par la vie à l’étranger et je continuais ma deuxième année de licence sans y réfléchir. Et puis, les choses ont fait que lorsque j’ai reçu un email de la fac expliquant qu’il restait des places en Erasmus dans le nord de l’Angleterre et en Ecosse, j’ai postulé sur un coup de tête. Le lendemain de la réception dudit email, je remettais le dossier complet au service des relations internationales de la fac. C’était en avril 2011, je suis partie fin août/début septembre de la même année.

3. Était-ce un choix de découvrir d’autres horizons ou étais-ce devenue une nécessité de partir de la France ?

Très honnêtement, mes deux départs ont été une nécessité, sur des plans différents. La première, parce que j’avais besoin de fuir une vie qui ne me correspondait plus et qui m’étouffait. Mes études me lassaient, j’ai perdu deux personnes qui m’étaient très chères, j’étais déprimée.

La seconde, j’avais simplement besoin de m’éloigner, de vivre une nouvelle aventure, dans un tout autre état d’esprit. Je voulais découvrir la vie à l’étranger, non plus en étant étudiante mais en tant qu’employée, avec les moyens financiers de voyager, d’explorer, de vivre !

4. Comment ont réagi tes proches à cette annonce ?

La première fois, mes parents ont été surpris puisque j’ai pris ma décision du jour au lendemain. Surpris, mais ravis pour moi ! Ma sœur n’avait que douze ans à l’époque, et ça lui a fait beaucoup de peine que je parte. Mon frère, lui, était juste content pour moi.

La seconde fois, deux ans plus tard, c’était une évidence pour eux, et tout le monde était enchanté. Au départ, je suis partie pour un an, puis une année supplémentaire, et une autre. Ils ont arrêté d’envisager que je rentre un jour. Aujourd’hui, tout le monde est content pour moi – et ils me rendent visite très souvent ! Ma sœur s’est fait une raison et aujourd’hui, elle est très heureuse de pouvoir passer quelques semaines en Angleterre tous les ans.

5. Quels fut tes premiers sentiments à ton arrivée en Angleterre ?

Je suis arrivée dans la petite gare de Stamford avec trois heures d’avance – trois heures pendant lesquelles je me suis extasiée sur l’impasse ensoleillée où je me trouvais. Je suis tombée amoureuse de cette petite ville sur le coup. Je dirais donc que mes premiers sentiments ont été l’excitation, la joie et le sentiment d’avoir pris la bonne décision. Je serais bien incapable d’expliquer ça d’ailleurs, c’était complètement irrationnel. Mais je me souviens m’être assis sur un banc, à profiter du soleil estival, à me dire que la vie était quand même bien belle quand elle le voulait !

@Evilfromparadize

6. Avec le recul penses-tu avoir pris la bonne décision ? Aurais-tu fait les choses différemment ?

C’est une certitude, j’ai pris la bonne décision ! J’aime vivre au Royaume-Uni et le Brexit ne m’a pas fait changer d’avis. Pas une seule fois je me suis dit que peut-être, ça aurait mieux de rester en France. Ma vie serait bien différente à l’heure actuelle si j’étais restée en France, j’en suis sûre et certaine. Aujourd’hui, je suis épanouie dans ma vie personnelle, et c’est ce qui est le plus important à mes yeux.

Je ne pense pas que je ferai les choses différemment si j’en avais la possibilité. Je pars du principe que les erreurs de parcours sont nécessaires et qu’elles me permettent d’évoluer dans le bon sens du terme. No regrets!

7. Dans cette aventure quel est le moment qui t’as le plus marqué ?

Je n’ai pas de « moment » marquant en soi, mais plutôt un sentiment. Ça va sembler paradoxal, mais en m’éloignant des mes proches, je suis devenue bien plus proche d’eux. Mon frère, ma sœur et moi n’avons jamais eu de relation aussi fusionnelle qu’aujourd’hui, et je m’entends à merveille avec mes parents.

Interview Expatriée en Angleterre
@Evilfromparadize

8. Ton pire souvenir, ta pire galère ?

Les démarches pour décrocher une place en université ! Sérieux, c’est une galère monstrueuse ! C’était pour une année post-grad, pour devenir enseignante ici. Entre l’application sur leur plateforme en ligne, les mille et une informations à fournir, les entretiens en université, les tests d’aptitude, les diplômes à passer (mes français n’étaient pas pris en compte), ça m’a pris des mois pour tout finaliser.

Sinon, dans le genre plus trivial : trouver une assurance correcte pour ma voiture. L’angoisse absolue !

9. Quels sont les choses qui te manquent de la France ? Ou au contraire qui ne te manquent pas ?

Je ne suis pas très chauvine et dans l’absolu, rien ne me manque. J’avoue quand même être très contente quand je rentre en France et que je peux aller me ravitailler en épicerie bio et locale – les Britanniques ont du chemin à faire dans ce sens !

Ce qui ne me manque pas : les gens désagréables, la négativité à tout va, le manque de civilité (les Anglais sont les rois pour ça !).

Interview Expatriée en Angleterre
@Evilfromparadize

Je remercie Ophélie pour son témoignage et j’espère qu’elle vous aura donnée envie de partir en Angleterre et surtout hors Londres !

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